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Union Générale des
Travailleurs de Côte d'Ivoire
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INTEVIEW/Ebagnerin Joseph (SGA Ugtci):
“La sortie de crise est notre priorité”

vendredi 30 avril 2010
 

Ebagnerin Joseph, secrétaire général adjoint de l’Union générale du travailleur de Cote d’Ivoire (UGTCI) s’est confié à nous la veille de la fête du travail. Pour lui, la sortie de crise doit être la priorité du gouvernement.

Pourquoi l’UGTCI ne faisait pas de grève au temps du PDCI-RDA au pouvoir ?

Les pays de la sous-région où les syndicats ont passé leur temps à faire grèves ont été à la traine dans leur développement. Mais nous n’avons pas fait de grève parce que nous étions au pôle de décision. Nous avons fait une grève en 1958, une autre en 1998 et la dernière en 2008. Pensez-vous qu’il est utile de vous battre avec quelqu’un avec qui vous échangé ? Pensez-vous que le fait de mettre en mouvement la dynamique de destruction de tout ce qui est tissu de développement socio-économique va vous permettre de grandir ? Vous avez obtenu des bourses à l’époque qui vous ont permis de faire des études. Mais est-ce qu’à l’époque l’école était ce qu’elle est aujourd’hui ? Parce qu’on a trouvé des gens autrefois qui ont permis de faire des études. Mais est-ce qu’à l’époque l’école était ce qu’elle est aujourd’hui ? Parce qu’on a trouvé des gens autrefois qui ont accepté d’avaler des couleuvres pour que l’économie de notre pays se développe. On n’a dit que nous avions 50 ans d’avance du point de vue infrastructures sur les autres. Aujourd’hui les autres pays de la sous région nous ont rejoints parce que nous faisons depuis dix ans une crise. Vous croyez que c’est cela le développement ?

Mais pourtant, l’UGTCI a accompagné la récente grève des chauffeurs.

On n’a pas rejoint cette grève, je m’explique. Eu égard a cette grève, le gouvernement a crée deux cadres de concertation que sont : la commission sur la cherté de la vie et la commission permanente de concertation pour l’évaluation du coût du carburant a la pompe. Ces deux entités n’ont pas fonctionné par la volonté de ceux qui nous administrent. Dans la structure de prix, on a un certain nombre de fiscalités qui se répètent par exemple, on a trois fois la TVA, un impôt de 40F CFA sur le litre du carburant pour les FDS. On ne peut pas dire qu’on a diminué le carburant de 30 F CFA. On a simplement annulé une augmentation de 30 FCFA.

Mais l’Etat n’a pas besoin de justifier car il a des charges régaliennes.

Pensez-vous que l’impôt ne tue pas l’impôt ? Le contexte voudrait que l’état soit moins gourmand. Aujourd’hui, on roule dans des voitures aux vitres tintées. L’état doit réduire son train de vie.

Les conditions sont donc réunies pour que vous soyez dans la revendication ?

Nous ne nous inscrivons pas dans de vaines revendications. Nous avons toujours eu cette attitude. Je précise qu’à l’époque, nous avions des gens réceptifs en face de nous de sorte que quand on pose un problème, on discute. On n’avait donc pas besoin d’aller à l’affrontement. C’est nous qui avions sauvé la dernier grève des chauffeurs.

Pour la fête du travail de demain, quelles sont les doléances à présenter  au chef de l’Etat demain ?

Des volontés se sont affirmées en estimant qu’il n’était pas utile de présenter des doléances car elles restent lettres mortes depuis un certain temps. D’autres par contre ont observé qu’on ne peut pas aller à la fête du 1er mai sans transmettre de cahier de revendications aux patrons. Mais le secrétaire général, Adé Mensah dans la sagesse a retenu simplement que nous restions collés à notre rituel. Car il est important à son sens de remettre les préoccupations ou des sollicitations des travailleurs à celui qui nous administre. Donc, c’est ce que nous allons faire. Mais la priorité pour nous aujourd’hui c’est la sortie de crise. Faire de sorte que tout le monde se mette en harmonie afin que les différents avenants qu’on a pu prendre dans le cadre des Apo puissent aboutir au désarmement. Car dix ans de crise, c’est trop pour des gens qui ont vécu une relative prospérité durant 40 ans. De ce fait, nous retenons la cherté de la vie sur laquelle tout le monde est unanime, la sécurité des biens et des personnes et le dossier de la Sicogi où on a convenu en définitive que les camarades ne devaient pas être licenciés. D’où la demande de leur réintégration.

Qu’en ait-il de la revalorisation du Smig ?

Au niveau de la commission indépendante permanente de concertation, nous avons discuté et nous nous sommes accordés sur le montant de 60 000FCFA. Mais il faut l’harmoniser en fonction des barèmes de salaire et des secteurs d’activités de sorte que, pour les catégories les plus basses, on ne se retrouve pas en deçà du Smig. Il y a également le code du travail pour lequel nous allons avoir éventuellement des échanges. On en parlera peut être pas parce que les acteurs eux-mêmes sont d’accords pour se retrouver en commission consultative. S’il y a des points de désaccord, on les laissera aux législateurs. Et pour rester conforme à notre ligne, nous adresserons une motion spéciale au chef de l’Etat.

Devant la cherté de la vie et la crise que traverse la cote d’Ivoire quel sens donnez-vous à la fête du 1er mai version 2010 ?

Devant cette situation il y a une obligation. Il faut qu’on accepte aujourd’hui le principe du réajustement salarial, on ne peut pas faire autrement. Ou alors remodeler les prix pour les revoir à la baisse. Si l’on ne peut pas se déplacer, se soigner et autres, il y a un véritable problème parce que la progéniture va à la rue. Et malheureusement, ceux qui sont à la rue sont déjà trop. Et si on ne peut pas leur trouver un emploi, il faut éviter qu’ils se regroupent pour créer une autre rébellion, une sorte de révolution interne.il y a plus d’intérêt à mener nos politiques à nous sortir de cette mauvaise passe et donner à notre pays ses lettres de noblesse.

Le cinquantenaire de la Cote d’Ivoire se prépare activement, pouvez-nous rappeler le parcours du travailleur durant toutes ces années passées ?

De sa création en 1962 à ce jour, l’Ugtci a 48 ans. Ce sont 48 ans d’histoires qui vous serons expliquées à une autre occasion et vous comprendrez que l’Ugtci a été pour beaucoup dans la construction de ce pays. Simplement parce que nous avons accepté le syndicalisme participatif et responsable. Tous les cadres supérieurs que vous voyez, ont bénéficié de bourse pour étudier à l’étranger. De nos jours, il n’ya plus d’école. En conclusion, je voudrais, au nom du Secrétaire général de l’Ugtci, saisir l’occasion pour présenter mes excuses aux travailleurs de Cote d’Ivoire à qui il avait promis d’offrir une belle fête. Mais compte tenu de la crise, il leur donne rendez-vous l’année prochaine.

 

 
 
 
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